top of page
Photo du rédacteurvalou

Anathème - Lily Degaigne




Je remercie les éditions Black Ink pour ce service presse.

A la lecture du résumé de « Anathème », j’ai tout de suite été pressée de connaitre l’histoire d’Eva et Gabriel.


Le thème choisi est difficile à aborder, de par sa complexité et l’effroi que cela suscite. J’ai été bouleversée par la personnalité d’Eva qui lutte comme elle peut contre le mal qui la ronge. Elle est la paria, la risée de Port Lumen, village inventé par l’auteure mais qui existe, sans l’ombre d’un doute. La totalité du village est sous le joug du père Delacroix qui prétend délivrer la bonne parole, juste et pieuse bien évidemment.


Eva est rejetée par toutes et par tous, même par sa propre famille. Ses conduites déviantes et addictives lui permettent de faire face. J’ai trouvé cette femme d’un courage et d’une force incroyable. Alors qu’elle est ravagée, elle aurait pu faire le choix de fuir Port Lumen, mais elle y reste coute que coute. Son quotidien est poignant et la manière dont elle se détruit bouleversante. Eva se déprécie tout le temps, n’a plus aucune estime d’elle-même.


L’arrivée du prêtre Gabriel Wolff va lui apporter plus qu’elle n’imaginait mériter. Le jeune ecclésiastique va être attiré par la tristesse de la jeune femme, par son côté marginal, et va n’avoir qu’une seule envie : l’aider. Gabriel est touchant dans son approche des autres. Très vite, il perçoit la manière dont le village est organisé et se rend compte qu’Eva détonne dans le paysage. Obligés de collaborer ensemble, ces deux-là vont se trouver des atomes crochus...


Leur histoire m’a totalement captivée. J’ai été partagée tout au long de ma lecture entre l’émotion de lire la romance qui s’installe entre Eva et Gabriel, et la colère que j’ai ressenti à l’égard de l’injustice qui règne au sein de l’église de Port Lumen. Ce lieu qui se veut sain et pur est pourtant le théâtre du pire chez l’être humain. La manipulation d’une seule personne, tel un homme providentiel, suffit à faire des autres de véritables moutons décérébrés, c'en est révoltant.


Seul Gabriel voit clair et fait confiance à Eva. Habité par ses propres démons, et un passé douloureux, il a trouvé dans le sacerdoce de la prêtrise, un espace de rédemption et de reconstruction. Il se montre si prévenant, si tendre avec Eva, qu’il est impossible de ne pas craquer pour ce personnage.


J’ai beaucoup aimé la plume de Lily, que je ne connaissais pas. Elle arrive à nous raconter l’horreur vécue par Eva, tout en nous montrant la beauté de sa relation avec Gabriel. Leur amour est puissant parce qu’il est interdit. Gabriel est presque un ange pour Eva, qui est prêt à tout pour elle, vraiment tout. Leur passion, leurs sentiments et leur instinct de protection l’un envers l’autre, en font un des couples les plus attachants et touchants que j’ai pu lire cette année.


A l’instar du couple, j’ai été outrée et écœurée, comme eux, par le père Delacroix. Inévitablement, on a envie de les soutenir dans leur combat et de leur prêter main forte. La trame est construite de telle manière que cette tension pour faire éclater la vérité va crescendo.


J’ai beaucoup écouté la chanson « qui a le droit » de Santa en lisant ce roman, car je l’ai trouvée faisant écho à cette histoire.

Impossible de ne pas avoir un coup au cœur en lisant "Anathème", de par sa beauté et son message si fort.





58 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page