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Abject - Morgane Rugraff




Je remercie les éditions Black Ink pour ce service presse.

J’avais passé un excellent moment avec « Double Je », charmée par la plume de Morgane et séduite par les jumeaux Montalbano.

En savoir davantage sur l’odieux ( il faut bien le dire) personnage d’Enzo, m’a tout de suite tentée. Je dois vous dire que cela faisait longtemps que je n’avais pas autant été touchée par un personnage masculin de cette façon. Ce con m’a littéralement fait pleurer à chaudes larmes, tant son mal-être et sa solitude m’ont peinée.


Enzo est seul. Seul dans sa vie, seul dans sa grande villa, seul sans son frère Hugo, avec lequel il est en froid depuis la fin de « Double Je ». Il n’a pas changé ses habitudes, toujours dans l’excès. Il collectionne les filles et alimente ses démons intérieurs de substances douteuses. Il se détruit à petit feu. Mais impossible pour lui d’appeler à l’aide ou de le reconnaître. Alors pour se cacher il se comporte comme un sacré connard, il n’y a pas d’autres mots pour le définir. Mr Montalbano a sa fierté et il n’est pas question de faire mention de quelque faiblesse que ce soit…Sur le papier, il n’a rien d’attachant...et pourtant.


Sa rencontre avec Sky, que nous pourrions définir comme son alter ego féminin, va le remuer bien plus qu’il ne veut bien l’admettre. La belle jeune femme a la crinière bleue a le don de lui résister, ce dont il n’est pas habitué. Enzo et Sky : même combat : le loup face à la comète, cela promet un duel sans merci ! Ils se griment, chacun à sa manière, pour cacher leurs failles. Si le beau gosse est vraiment abîmé, Sky ne souffre du même type de mal-être. La future actrice aime se jouer des hommes, les attirer à elle, puis les jeter quand cela lui chante. Abjectes ces deux-là ? Oui...mais non en fait.

Comment ne pas s’attacher à eux, comment ne pas succomber à leurs joutes verbales et leurs « jeux de main, jeux de vilains » ? Ils ne savent pas (ou plus) aimer sans faire mal. Ils savent seulement jouer, pour éviter d’être blessé. Il y a un telle tension sexuelle, qu’on rentre en combustion spontanée en même temps qu’eux, en les lisant.


Je dois reconnaître que j’ai eu un véritable coup au coeur pour Enzo. Ses fêlures sont poignantes. La carapace qui l’entoure ne représente absolument pas ce qu’il est au fond de lui même. Il m’a tant émue à plusieurs reprises. Je crois avoir été définitivement cueillie au chapitre 8, tant sa détresse m’a fait mal au coeur. Vraiment.


La trame est hyper addictive, entre émotion et coup de chaud. Les paroles des chansons du groupe Fauve ou encore celles de Saez collent parfaitement au récit. Peut-être ont-elles été la source d’inspiration de l’auteure pour écrire cette histoire.


Je ne suis pas une adepte des « Slow Burn » habituellement. Ici le fait que la relation entre Enzo et Sky se construise ainsi, entre intensité et retenue, définit leur histoire. C’est la pierre angulaire du récit cela et nous permet de nous tenir en haleine. C’est particulièrement réussi et j’ai aimé ça aussi. Mais, paradoxalement, c’est le seul petit bémol qui fera que je n’aurais pas un coup de coeur total pour ce roman. Paradoxal je vous dis, question de ressenti, car j’ai vraiment kiffé ma lecture, j’ai bouffé ce roman comme une affamée.


Morgane, je t'en prie: n’arrête pas d’écrire des romances comme celles-ci s’il te plait, j’adore ta plume maitrisée, qui nous offre des romances si intenses qu’elles font battre mon p’tit coeur plus fort !





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