Nous remercions Les Editions Black Ink pour ce Service de Presse.
Ton parfum est une bombe d’histoire dévorante …
Je préfère avertir que tout le monde n’est peut-être pas capable de l’apprécier. Nullement pour la plume, puisque Farah nous a fait une performance de haute volée mais plutôt pour le thème qui peut déranger, certaines scènes sont difficiles.
Mais, (oui je sais Valou j’ai encore dit mais…) d’entrée, on plonge dans cet univers olfactif, avec cet homme mystérieux qui ne va de cesse de nous faire vivre le grand huit des émotions. Il y règne une ambiance malaisante sans être malsaine, ni désagréable, on est plutôt dans l’intrigant, l’interdit, et le grand art de Farah c’est de nous faire oublier cette ambiance la plupart du temps pour sublimer son héroïne qui se débat avec tellement de tourments, voulant découvrir la vie, culpabilisant de ses désirs et émotions, jusqu’à s’imposer la peine absolue.
Elle essaie de comprendre, d’analyser, tout en succombant chaque jour un peu plus… Elle est en profondément touchante tout au long du livre se débattant avec tellement de sentiments, de situation. J’ai vécu ses tourments comme rarement tout en craignant la chute …
Quant à Imrel c’est un homme qui n’est pas comme le commun des mortels, il a ses codes, ses règles , ses points de vue, ses failles, ses singularités qui en font un être à part, qu’on va passer notre temps à aimer ou détester au fil des pages …
Farah repousse les limites de la romance (en même temps y en a-t-il ?) en ayant réaliser une histoire ou tout est pensé, ficelé en rapport avec ce « troisième » personnage qui l’odeur . Tout y est mêlé, les instants, les souvenirs, les démons, les pulsions, l’amour, l’obsession ou le réconfort … La qualité est telle, que c’est presque réel, qu’on l’a l’impression d’être présent, de pouvoir les sentir. C’est audacieux et tellement bien écrit qu’on vit ces moments avec les personnages, tout en étant compréhensif (parfois on hésite pour se raviser) et non dans le jugement, quoique parfois avec Clara, c'est difficile de rester insensible. Et pour moi c’est ce qui fait en plus de tout le reste une histoire réussie.
Comme souvent dans les Dark, la lecture demande un détachement, pour vivre mieux les émotions que veut véhiculer l’auteure qu’elle soit dure , sombre ou magnifique. C’est une des raisons pour lesquelles je ne donne pas de détails car cette histoire ne doit pas être spoiler pour vraiment s’imprégner de chaque moment car tout y important et apporte une essence à l’élixir d’amour.
C’est une histoire singulière, compliquée à l’image des personnages forts, percutants, émouvants qui a ravi mon cœur en ce début d’année.
Une lecture explosive pour les sens qui m'a fait frôler le coup de coeur !
Imrel détronera-t-il Abain dans mon cœur ?
Là est la grande question que je me suis posée en commençant à lire « Ton parfum ». Farah Anah est probablement une de mes auteures préférées chez Black Ink et j’aime particulièrement quand elle écrit de la dark.
Ici elle se surpasse encore une fois, dans une sorte de huis-clos toscan sulfureux et hypnotique. Outre le fait que j’adore cette région italienne, ses paysages et ses couleurs, ce qu’il se passe au sein de la villa Lavanda m’a totalement subjuguée.
Ava m’a touchée. Le manque d’amour et d’attention de sa mère ainsi que l’égoïsme de celle-ci sont si durs que la peine de la jeune femme est vraiment poignante. Sa relation avec sa petite sœur Pia est vraiment attendrissante. Cette gamine se retrouve malgré elle, au coeur d’un jeu d’adultes qui la dépasse…
Ava aimerait faire payer à Imrel la séparation de ses parents. L’adolescente qu’elle était à très mal vécu le divorce de ses parents et l’abandon de sa mère.
Le parfumeur de génie, ténébreux à souhait, est la cause de toutes ses souffrances. La jeune femme va vite se rendre compte que cet homme est complexe, à multiples facettes. Elle ne va pas pouvoir résister à la manière qu’il a de la respirer...Leur attraction est indéniable, inévitable. Le parfum d’Ava envoûte Imrel, pourtant en couple avec la mère de celle-ci...C’est tordu et beau à la fois. C’est malsain et romantique aussi. L’ensemble de cette histoire est un immense paradoxe, à travers lequel on passe son temps à se demander si tout cela est immoral alors que la trame est telle, qu’elle en est absolument addictive.
Alors bien sûr, la Dark arrive par petites touches dans le récit, à travers les flash-back notamment. On pense comprendre le comportement d’Imrel, malgré son obsession, puis l’instant suivant il devient abject.
Tantôt pervers, tantôt protecteur, son passé est bouleversant. Impossible de rester de marbre face à cette gravure de mode, englué dans son odorat sur développé, addict au parfum d’Ava.
Vous dire que j’ai aimé cette histoire est un euphémisme. Je l’ai dévorée, adorée et détestée parfois. C’est très intense, érotique, malaisant et intriguant à la fois. Incapable de lâcher le roman, cela a été une véritable frustration à chaque fois que j’ai dû interrompre ma lecture. Farah sait écrire des histoires d’amour borderline, atypique, fragile. Elle sait aussi écrire des scènes d’une sensualité incroyable, esthétiques et torrides. Attendez-vous à être remué, poussées dans vos retranchements. Farah va loin, aborde des sujets très sensibles bien au-delà du thème « age gap ». Malgré cela, j’ai été totalement prise au jeu, malmenée par Imrel et son odorat.
C’est un coup de cœur, il ne pouvait en être autrement. Alors est-ce qu’Imrel détrône Abain? Je ne pourrais pas le dire. Mais je dois reconnaître que le parfumeur m’a envoûtée autant qu’Abain m’a profondément touchée dans « Esmé ». Farah a réussi son pari, c’est un coup de maître absolu, peut-être un de ses meilleurs romans, tellement audacieux et si réussi.
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