Je remercie les éditions Black Ink pour ce service presse.
C’est toujours un RDV que je ne manque pas, lorsque le p’tit nouveau d’Angel Arekin pointe le bout de son nez. Cette fois-ci elle nous propose une trilogie en mode polar/thriller romantique très sombre.
Un petit temps d’adaptation m’a été nécessaire pour m’immerger dans cette histoire. Il faut dire que L’auteure nous plante rapidement le décor en nous décrivant une scène macabre, qui sera le point d’ancrage de ce premier opus, la femme corbeau…
On y découvre Jude, flic de son état, abîmé, drogué et borderline pour les intimes. Il se concentre sur les Cold Case au sein de la police de Boston et est hanté par les meurtres perpétrés par son meilleur ami Damian, aujourd’hui emprisonné.
Ici l’ambiance me fait penser à celle d’un polar sombre et brumeux. Ce serait un film ou une série, j’imagine la photographie d’une image faite d’ombre, de brume, humide, citadine, en noir et blanc, limite glauque. La pointe de couleur résiderait dans le personnage de Rebekka, jeune femme traquée par un dingue qui veut la tuer. Bienvenue en terre Arekin !!
Comme à chaque fois, l’auteure nous accroche très rapidement, grâce à la relation qui se noue d’emblée entre Jude et Rebekka. Le flic et la future victime à protéger. Ils se retrouvent dans leur fracas, dans la douleur que l’un et l’autre porte comme une croix. Attirés, ils représentent une sorte de refuge éphémère, leur permettant de trouver un peu de réconfort et de chaleur humaine. Au-delà de cela, il se pourrait que leur attachement l’un à l’autre aille au-delà…
La trame polar est vraiment bien ficelée, entre flashback et évènements présents, la toile tissée par l’auteure est rudement bien menée. J’ai été autant intriguée par l’étau qui se resserre autour de Rebekka que par l’évolution de sa relation avec Jude.
Inutile de mentionner que la psychologie des personnages est finement travaillée, comme sait si bien le faire Angel Arekin. Nous sommes en présence du même type d’ambiance que pour le Cri du Silence. La douleur des personnages, leurs déviances pour combler leur malheur ou bien encore leur folie, vous rend addict au roman.
On sent, notamment, que l’auteure a aimé écrire les passages qui décrivent l’état d’esprit pour le moins ravagé de Damian, non sans une petite pointe de délectation. Alors qu'il est emprisonné, il a l'art et la manière de se jouer des autres, comme un marionnettiste qui jongle avec les fils des personnages qu'il actionne
Je ne peux pas vous en dire davantage, mais évidemment je ne dirai qu’une seule chose vivement la suite ! Ce premier tome est un parfait alliage entre une romance tourmentée et un polar glaçant et saisissant. Il tient toutes ses promesses. Il me tarde de découvrir le deuxième opus "The Lost Man", Rendez-vous en novembre!
Comments