Je remercie les Editions Black Ink pour ce Service de Presse.
« Bad trip in Alaskal » est une New Adult au goût sauvage, et authentique.
Emma Landas nous a encore concocté un héros des plus détestables, il peut concourir pour le « Black Award du connard » dans toute sa splendeur.
Elle a cette pâte, ce style, qui fait qu’on les déteste d’emblée ces héros, pour mieux les aimer ensuite, en se demandant, où elle va les chercher... A-t-elle une fabrique à connard sur papier ?
Pourtant comme à chaque fois, il ne faut jamais s’arrêter sur la première impression, quoique qu’avec Kal cette image est assez persistante, faut dire qu’il la cultive ardemment, et l’élève parfois malgré lui au rang d’art. Et puis avec un tel personnage, on ne s’ennuie jamais, ça fonctionne et on se fait prendre au jeu de l’ours mal léché, comme la jeune voyagiste.
Meghan a de la réserve, surprend, pour devenir un personnage profond à la hauteur à l’énigmatique Kal. J’adore les maladresses qu’elle accumule, et ses pensées qui parsèment l’histoire, qui sont dignes de réflexions de la Baronne, dédramatisant certaines situations au point de me faire rire parfois. Elle sera étonnante dans ses attitudes, déclarations ou revirements. Elle se revendique forte et elle l’est, le physique ne fait pas toujours la force.
Cet Alaska sauvage, hostile (qui m’a convaincue que je ne pourrais jamais faire un tel périple, pourtant les paysages je les voyais déjà !) qui est complètement partie prenante de l’histoire puisque c’est amour de la nature, avec le respect de lui laisser le rôle qui lui revient, mais aussi de l’esprit et le mode de vie des habitants de ces contrées reculées.
Chaque livre de cette auteure traite différemment une transformation, un renouveau, une renaissance. Et là, l’évolution de chacun des personnages ne se fait pas dans la facilité, plutôt la souffrance et la douleur, mais qu’elle est belle à lire malgré tout. Au contact l’un de l’autre, comme la nature va les obliger à se révéler, à retrouver leurs origines.
Et puis il ne faut surtout pas oublier le personnage de Peter, à qui la palme du meilleur ami peut être décernée pour sa patience, sa bonté. D’ailleurs, il mériterait son livre lui aussi, comme Will l’a eu après Térence. J’envoie un message à Emma, pas du tout subtil mais ce n’est pas grave, j’assume !
Les thématiques sous-jacentes sont intéressantes, menées avec justesse, vérité puisqu’il n’y a pas de filtres avec un personnage comme Kal.
Cette auteure maitrise les con...rds à la perfection, elle leur donne une place de choix, leur fait la part belle. Mais « derrière chaque homme, il y a une femme », elle sait tout en autant les mettre en avant pour révéler chacun de ses héros. Cette alliance des deux donne une histoire réussie, intense et happante.
Ce « bad trip » n’en est pas un pour moi, bien au contraire, une lecture aux airs glacials, me donnant des envies d’évasion avec un guide phénoménal, animal, sculptural, en évitant bien sûr le caractère de chacal, et surtout pas sur des terres « australes » !
Envolez-vous pour découvrir la terre du Kal... et plus si affinités !
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