Castel Boy - Eny Heli
- valou
- 10 juin
- 3 min de lecture


Je remercie les éditions Black Ink pour ce service presse.
Cette année je n’ai pas pu venir au FBI. Dire que j’en étais très déçue est un euphémisme. D’autant plus, que j’aurais pu y rencontrer Eny Héli, mon coup de coeur 2024, après avoir lu « Surtout pas lui » et « Tout mais pas elle »...Ensuite il y a eu « Inside Mac »…
Vous dire que je me réjouissais de lire « Castel Boy » est aussi un euphémisme...décidément, il est toujours question d'euphémisme quand je parle d'Eny !
Je peux vous dire qu’en terminant ce roman, la seule chose que je me suis dite : un seul livre vous manque et tout est dépeuplé…J’ai tellement peiné à trouver une autre lecture par la suite, tant j’ai eu du mal à tourner la page, à laisser Marise et Castel à San Pedro…
D’abord je dois dire que j’ai été complètement cueillie par la détresse infiniment cachée, infiniment enfouie qui habite Marise. Elle est blasée, éteinte, désabusée, comme si l’espoir de vivre et le bonheur d’être l’avaient quittée. Il faut dire qu’elle s’est forgée une sacrée carapace pour protéger sa douleur, avec sa mélancolie qui la suit comme une ombre. Marise est bouleversante. Tout au long du roman, j’ai écouté le morceau « Earth » de Mogli, si le texte ne correspond pas à son état d’esprit, en revanche la mélancolie lui va comme un gant...comme des larmes constantes au bord des yeux qui se refusent à couler. En revanche, de mon côté, j’ai chialé comme une madeleine à plusieurs reprises. En plus de sa peine, son attirance interdite pour Castel, et le déchirement intérieur qu’il provoque est absolument poignant.
Castel...inatteignable se disait Marise...c’est peu que de le dire ! Impossible que ce genre de gars existe en vrai, si ? Il est trop tout pour être vrai. Protecteur, attentif, prévenant (le gars met une bouillotte chaude sur le ventre de Marise pour soulager ses douleurs de règles, mais qui fait ça!!!!), et surtout, surtout, Castel est amoureux. Ces deux-là cohabitent au sein de la demeure familiale du père de Castel. Entre eux, c’est interdit, impossible. Pourtant, ils sont attirés l’un par l’autre, c’est trop fort, trop dur de résister. Imaginer vivre aux côtés de l’objet de votre désir absolu, celui qui fait battre votre corps et votre coeur, qui entrent en combustion spontanée au moindre regard...et ben voilà ce que vivent Marise et Castel. Cela entretient une tension latente tout au long du roman et une sorte de déchirement à lire qu’ils ne peuvent pas être ensemble.
La plume d’Emy est simple mais si belle. Avec des mots justes, sans trop en faire, elle écrit fort et très intense. C’est une sorte de passe-passe magique qui vous envoûte littéralement. Impossible donc de lâcher le roman et de ralentir la vitesse de lecture. Le train est en marche, pas moyen de tirer le frein d’urgence...Cette histoire fait autant souffrir qu’elle fait du bien. Sous fond de mystère au cœur du château, l’amour qui rugit entre Marise et Castel est absolument magnifique, indélébile.
Les dialogues sont très justes, les réparties des uns et des autres apportent aussi des petites touches de légèreté. La famille de coeur est une thématique précieuse pour l’auteure. Elle l’est pour moi aussi. Ici on est servi par le « Pentacle » qui entoure Castel. Les liens qui les unissent sont très beaux, indéfectibles. J’ai d'ailleurs éprouvé une certaine tendresse pour La Pirate en tête.
Tout ça pour dire que j’ai eu un coup de cœur magistral pour ce roman, aussi mélancolique que beau. Comme je le disais en introduction de cette chronique, à la fin de ma lecture, je me suis dit deux choses :
- Un seul livre vous manque et tout est dépeuplé…
- Je vais m’acheter le broché pour qu’il rejoigne la partie de ma bibliothèque consacrée à mes coups au cœur.
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