Cry and Die - Ewa Rau
- valou

- il y a 14 minutes
- 2 min de lecture


Je remercie les éditions Black Ink pour ce service presse.
J’attendais énormément cette sortie. La thématique, le thème "Age Gap" inversé, la plume d’Ewa que je n’avais pas retrouvée en solo depuis un moment: tous ces ingrédients étaient réunis pour que "Cry & Die" me touche.
Le verdict est sans appel, je le dis d'emblée : c’est un énorme coup de cœur, l’un de plus marquants de l’année pour moi.
Dans ce roman, il y a tout ce que j’aime : un amour passionnel et dévorant, des êtres profondément abîmés, entachés de leurs failles béantes. Des êtres dont leurs blessures façonnent chacun de leurs choix, bons ou mauvais. L'autrice signe ici une histoire puissante, cohérente, qui tient la route du début à la fin. Une histoire profondément humaine, centrée sur les femmes, sur leur entièreté, leur force et leurs fragilités. La femme comme mère, comme amante, comme survivante, comme combattante.
Elisabeth est un personnage bouleversant et poignant à chaque page. Susan l’est tout autant, marquée par un traumatisme terrible dont les conséquences résonnent cruellement dans sa vie actuelle. Rachel, elle, apporte une lumière précieuse au début du récit. Tous ces portraits sont d’une justesse rare, habités par une douleur qui ne triche jamais. La mer est omniprésente, presque un personnage à part entière. Elle accompagne presque toutes les scènes, en toile de fond, miroir des émotions et des tempêtes intérieures des personnages. J’ai trouvé cette symbolique absolument magnifique.
On sent qu’Ewa écrit avec ses tripes, qu’elle a mis son cœur sur la table.
Le personnage de Tristan est profondément marquant. Brisé par l’histoire de sa mère, rongé par une colère intérieure, il trouve en Elisabeth une sorte de point d’ancrage, un souffle de bonheur fragile. Leur relation est entravée par de nombreux obstacles, mais d’une intensité bouleversante. Leur histoire fait mal, mais elle est d’une vérité saisissante.
Cette passion dévorante qu'Ewa décrit, parfois destructrice, m’a tenue en haleine dès les premiers chapitres. Le rythme du récit est une vraie réussite. Malgré l’ampleur du roman, les chapitres courts donnent du rythme à une lecture intense, fluide, impossible à lâcher. On va à l’essentiel, sans lourdeur inutile. Les choix musicaux accompagnent parfaitement les émotions, et certains titres, comme "Back to Black", résonnent longtemps après la lecture.
Certains choix des personnages peuvent déranger, interroger. Mais comment les juger face à de tels traumatismes ? Ils avancent comme des naufragés, luttant de toutes leurs forces pour rester à la surface, parfois trop épuisés pour continuer.
C’est précisément cette sincérité là qui rend le roman si fort. "Cry & Die" est un roman dur, poignant, brut. Rien n’est édulcoré. C’est la vie, la vraie, avec ses blessures et ses combats. J’ai pleuré, j’ai vibré, j’ai été happée. Dès les premières pages, l’émotion m'a saisie. Quand ça fonctionne si vite, pour moi, c’est la marque d’un coup de cœur absolu. C’est une lecture que je recommande sans la moindre hésitation. Déchirante, intense, magnifique. Dès que je le trouverai en librairie, je l'achèterai et il rejoindra, sans aucun doute, l’étagère de mes coups de cœur absolus.








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