Derrière les ronces - Farah Anah

Nous remercions les éditions Black Ink pour ce service presse.

Nombre de mouchoirs utilisés : 1 boite entière explosée !!!!

Niveau de frustration à la fin du tome 1 : au MAX !!!!

Niveau de hâte en attente du tome 2 : au MAX !!!!

Seuil d’alerte méga coup de cœur : explosé !!!!

Voilà. Ma chronique pourrait s’arrêter là, car elle résume bien mon état d’esprit à l’issue de la lecture de ce premier tome absolument brillant ! J’y ai retrouvé les mêmes sensations, les mêmes vibrations, que celles que j’avais ressenties pour Esmé, une de mes romances préférées de tous les temps (que j’ai relue récemment d’ailleurs, juste pour le kiffe!).

Saul figure probablement au même niveau que Abain dans mon p’tit cœur. Ils dégagent tous les deux une telle intensité contenue ainsi qu’une main mise farouche pour celles qui font battre leur cœur plus fort.

Cette histoire est particulièrement déchirante. Farah a réussi avec brio, à me faire ressentir la souffrance constante de Cheryn. Elle endure tellement tout au long de ce premier tome. La jeune femme est en équilibre précaire sur une corde raide. Sa santé mentale est fragilisée par les épreuves qui lui font perdre pied. Son seul réconfort se situe dans l’ombre, dans la nuit, à l’abri des regards, derrière les ronces…avec Saul à qui elle se raccroche plus que de raison. Un attachement et des sentiments très puissants se nouent entre eux. Ils flirtent avec une limite impossible à franchir. Leur destin ne sont pas compatibles : Cheryn est accueillie dans sa nouvelle famille, régie par la main de fer de Nathaniel Hawthorne, odieux patriarche très conservateur… et Saul est promis à un avenir brillant, dans lequel Cheryn n’a probablement pas sa place.

Entre eux, l’immoralité, la peur d’y céder et la culpabilité font rage. L’un comme l’autre s’embourbent avec leurs sentiments contradictoires, se livrant à jeu qui souffle sans cesse le chaud et le froid. Pour autant, il est impossible de nier que quelque chose de très fort, d’indélébile nait entre eux. Certains chapitres illustrent cela à merveille, je pense notamment au chapitre 36…A plusieurs reprises, j’ai été émue aux larmes par la souffrance de Cheryn, par le rejet constant auquel elle est sans cesse confronté, et son impact sur son comportement autodestructeur. De nombreuses fois, je me suis dit qu’elle allait craquer, qu’elle n’allait pas pouvoir résister à tant de douleur…

Je n’oublie pas l’importance primordiale du personnage de Seph, jumeau de Saul, qui tient une place prépondérante dans ce premier tome.

C’est ainsi que j’aime la plume de Farah, lorsqu’elle étudie si finement la psychologie de ses personnages en prise avec des sentiments hyper douloureux. J’aime aussi lorsqu’elle écrit leur comportement, que l’on peine à comprendre parce qu’ils sont déroutants, tout en ayant bien en tête qu’il existe une bonne raison pour qu’ils agissent ainsi. Dès les premiers chapitres, j’ai su que cette histoire serait un incroyable coup au cœur, probablement l’un de mes plus gros coups de cœur de cette année 2025. La signification du titre est si belle, à la hauteur de cette histoire.

La fin m’a achevée parce qu’elle annonce une suite forte et intense. J’ai tellement hâte de lire l’évolution du personnage de Cheryn, la réaction de Saul face à cela et la manière dont Farah va poursuivre sa trame. L’enjeu est grand, parce qu’avec ce premier tome, elle a mis la barre très haute !! Mais quelle frustration absolue, de devoir attendre encore si longtemps pour découvrir la suite. Cela devient une méchante manie chez Black Ink de proposer des duologies avec autant de temps entre la parution des deux tomes. (Just Romance, Stay On Fire…). C’est vraiment cruel pour nos cœurs de lectrices déjà si meurtri !!!!

Avisées seront les lecteurs qui attendront de pouvoir se procurer les deux tomes pour les lire…petit conseil, à bon entendeur !

« Derrière les ronces » une magnifique Dark, qui était très attendue chez Chasing Romance…

Quand un amour interdit vous dévore au point de vous détruire à petit feu… C’est tout le problème qui consume Cheryn, notre héroïne.

Cette jeune adolescente dont le destin va être lié et dirigé par la famille Hawthorne, parce qu'elle en fait partie désormais et n'a plus le choix. Le pouvoir et les apparences, la manipulation et la cruauté fait partie du mode de fonctionnement du père. Sa rencontre avec ses demi-frères Saul et Joseph sera décisive...

Son mal-être est vibrant à chaque pas du livre. Je me suis demandée jusqu’où irait sa limite à encaisser les coups. Psychologiquement déjà affectée, les épreuves qu’elle va devoir subir vont l’entraîner à s'en infliger d’autres. Ce personnage m’a profondément touché, émue par sa détresse, son autodestruction. J'ai eu envie de lui tendre la main pour qu'elle arrête cette spirale infernale... Le lien qui l’unie aux jumeaux Hawthorne est intense, profond, mais il va se transformer au fil du livre, pas toujours comme on le pense.

Farah nous emporte avec sa plume si juste et précise, dans les méandres d’un amour qui ne devrait pas exister entre Saul et Cheryn, qui sera puni, étouffé. Elle nous décrit avec précision tout le mal qui les ronge, la culpabilité de ressentir autant d'amour et d'attirance, les conséquences avec la souffrance qu’ils vont s’infliger. Comment vivre ou survivre à un amour dévorant, lorsqu'il fait plus de dégâts que de bien.

Mais pour quelques instants de bonheur, ils sont prêts à braver des montagnes, et à subir mille et un tourments.

Tout un paradoxe...

L’évolution du personnage de Saul au fil de ce premier tome m’a fait passer pas différentes phases et sentiments assez extrêmes : de l'attendrissement à la haine.

Joseph, personnage secondaire, devient également important, dans sa relation avec Cheryn.

Farah a su intégrer avec brio toute une dimension malaisante et dysfonctionnelle, notamment dans les scènes familiales ou de représentation.

Une romance de haut vol, comme sait si bien les écrire Farah, qui m’a sacrément chamboulée, remuée les tripes . Elle n’est pas sans rappeler un amour tout aussi dévorant destructeur que celui d’Esme et Abain, qui nous avait tant marqué à l’époque avec Valou.

Cheryn et Saul sont de la même trempe…

Ils vous marquent, par leur amour vibrant, obsessionnel, mais tout aussi dévastateur que passionné.

Comment sortiront-ils de leur spirale infernale ? des griffes d'un père si tyrannique et manipulateur ?

Pourront-ils être un jour heureux ?

Bien évidemment que la suite me tarde pour voir ce que la vie réserve à Cheryn et ce qu’elle réserve au Hawthorne si portés sur les apparences.

Une véritable torture d'attendre plusieurs mois ...

Ressenti commun: