Je remercie Ivy Cunighan pour ce service presse.
Lorsque Ivy m’a proposée de lire son roman, j’ai accepté parce que le synopsis donnait envie, parce que c’est toujours intéressant lorsque l’héroïne est plus âgée que dans la plupart des romances, parce que l’histoire promettait d’être intense et poignante.
Dès les premiers chapitres, j’ai accroché avec le personnage d’Addison. Cette mère de famille, maire de sa commune, est mariée à Asher depuis plus de 20 ans avec lequel elle a eu Mallaury,23 ans et Heather, 16 ans. Une famille relativement traditionnelle, bien que très aisée, résidant dans une banlieue américaine à la Wisteria Lane, appelée Fair Haven. Un « havre de paix » en français…la réalité d’Addison en est tout autre. Violentée et abusée par son mari depuis des années, elle subit. Pour protéger sa fille Heather, pour que le paraitre soit lisse et beau. Asher est un homme violent, abjecte, manipulateur, autoritaire et dangereux. Il n'y aucune humanité chez cet homme. D’emblée on souffre avec l’héroïne qui fait preuve d’une sacrée abnégation. Alors qu’elle commence à envisager de se séparer de son mari, sa rencontre avec Cody, de 20 ans son cadet, va bouleverser sa vie et celle de son entourage…
L'auteure tient là une trame très forte. Elle arrive avec ses mots à nous faire ressentir toute la détresse et à la fois le courage d’Addison. Sa passion et son amour fulgurant avec Cody est une sorte d’exutoire, comme elle s’autorisait enfin un peu de bonheur. Il faut dire que le beau gosse est amoureux, fougueux et déterminé. Il ressent très vite une forme d’appartenance à Addison. Il l’aime follement, tant que ses sentiments semblent démesurés. Il est l’exact opposé d’Asher. Certes, leur histoire va vite, trop vite peut-être. Mais l’un et l’autre sont marqués par la cruauté de la vie. Lui vient de subir une perte et Addison est a deux doigts de craquer. Cette femme est admirable. On la sent tellement sur la corde raide. Si sa fille aînée la soutient, Heather se montre capricieuse, voire odieuse avec sa mère. Certes, elle n’est qu’une adolescente et qui ne rêve que d’une seule chose, voir ses parents heureux. Mais la réalité est tout autre…Elle n’arrive pas à ouvrir les yeux et culpabilise sans cesse sa mère.
Tout au long du roman, on mesure aussi l’impact de la relation qui se noue entre Addison et Cody et les dommages collatéraux qu’elle pourrait entrainer. « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », ce proverbe prend tout son sens ici.
Les émotions sont parfaitement retranscrites ici. Ivy donne du rythme à sa trame, en jonglant avec différents rebondissements qui jalonnent ce premier tome. La lecture en devient addictive. Je dois dire qu’à plusieurs reprises le calvaire d’Addison m’a émue aux larmes. On a envie qu’elle se rebelle, qu’elle craque, qu’elle fuit, mais surtout qu’elle arrête de subir le rôle dans lequel elle s’est enfermée des années durant.
Vous l’aurez compris, ce premier tome est poignant et aborde un thème fort et puissant qui parle à chacune d’entre nous.
Si le fond est vraiment intéressant, la forme de ce récit est à parfaire. J’ai eu le sentiment de lire un manuscrit brut, qui n’a pas eu le temps d’être vraiment lu et corrigé par un comité de lecture. C'était peut-être un peu tôt pour le proposer en service presse. Il aurait eu besoin d'être mûri. Il y a notamment des paragraphes qui se répètent, et un manque de transition entre certaines idées. Je pense aussi que la trame mérite davantage de dialogues car les moments de narration sont à mon sens, un peu trop nombreux. Davantage d'échanges entre les personnages dynamiseraient le récit et accrocheraient le lecteur.
Je sais que l’auteure travaille actuellement pour améliorer cette première version, et je l’y encourage car une fois cela corrigé, elle a entre les mains une jolie petite bombe livresque. Il y a vraiment un fort potentiel sous-jacent, c’est vraiment un roman prometteur. Ce premier tome se termine sur un sacré cliffhanger qui donne envie de connaitre la suite. Je serai au rendez-vous à n’en pas douter.
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