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  • Photo du rédacteurJouly

Organic - Robyne Max Chavalan




Nous remercions les éditions Black Ink pour ce service presse.

Organic est une Romance extrêmement sombre qui met en exergue toute la perversion de l’âme humaine. Non pas que les héros en soient munis, mais plutôt de celle qu’ils subissent ou assistent malgré eux.


Cette histoire est cousue à la perfection par la plume de Robyne, pourtant elle n’est pas à mettre dans n’importe quelles mains (L’histoire bien sûr, pas la plume de Robyne qui est à lire sans modération !). Certaines scènes sont d’une extrême violence, démontrant les aspects les plus noirs de certains êtres humains dépourvus d’humanité.


Robyne nous emmène dans un genre qu’elle n’avait pas encore écrit, alternant brillamment entre la dark romance principalement, et la romantic suspense à certains moments. Elle nous a construit une histoire d’amour non conventionnelle, façonnant des personnages complexes, pris dans une totale dualité entre la raison et la pulsion, et chaque facette de leur personnalité. Les amoureuses des histoires passionnelles, obsessionnelles et passionnantes seront servies, mais ne vous attendez pas à de belles déclarations et moments romantiques. Le sujet ne s’y prête pas et les personnages d’Isadora et Tristan non plus !


Robyne met tellement bien en évidence la ligne si ténue entre le bien et le mal, la justice et la vengeance. Cette confrontation constante entre la conscience, la culpabilité et le besoin de protection même si parfois les limites de la raison et la légalité sont dépassées. Tout ne peut rentrer dans une vision manichéenne de la vie et qu’il y a toujours des dommages collatéraux.


Le contexte de cette histoire fait qu’il est difficile de s’identifier à ces personnages si différents, compliqués, pour échapper à l’enfer de leur quotidien. Mais l’auteure nous explique avec précision tous les rouages de leurs émotions, leurs modes de fonctionnement, ce qui les anime. Pour finalement, nous montrer leurs failles, c’est ce qui moi m’a touché, notamment chez Isadora en premier, puis chez Tristan. Leur relation est tellement obsessionnelle, interdite, que leur attractivité est vitale presque animale. La douceur est plutôt accessoire, tellement le besoin charnel a besoin d’être assouvi. Leur mode de communication, est plutôt singulier, passant par une provocation constante, nécessaire à leur vie, en jouant sur le fil du rasoir. C’est peut-être cette manière de construire une relation qui est tellement singulière qui peut dérouter le lecteur et lui manquer d’âme. Le mystère qui les entoure attise cette façon de fonctionner, à jouer avec, tout en voulant déjouer l’autre.


L’auteure touche également à la thématique du trafic d’organes qui se fait de la façon à plus abjecte possible, avec toujours cet appât du profit, au détriment des plus démunis, du pouvoir de l’argent face aux lois.


C’est une romance sous haute pression, atypique, menée d’une main de maître par la plume de Robyne qui m’a étonné, fait vibrer et passer par tellement d’émotions différentes dans ce livre.

Ce n’est pas mon genre de romance de prédilection, pourtant ce fut une lecture extrêmement intense que je conseille vivement, plutôt pour un public averti.






Chère Robyne,


Je ne t’envoie pas une enveloppe vide pour t’interpeller, mais je te dévoile ici mon ressenti à chaud. Je viens de finir ma lecture et j’ai besoin d’écrire tout de suite mon avis, tant mes émotions sont exacerbées par Tristan et Isadora.

Je ne m’attendais pas à ça. Je ne m’attendais pas à cette histoire. Je ne m’attendais pas à ressentir autant de choses.


J’ai le sentiment que ce roman ne repose pas sur la notion de double personnalité des personnages principaux. Isadora est Miss Hyde la nuit, Tristan est Janus au sein de l’Organic. Certes cela nous interpelle au début de la lecture, mais ce qui constitue à mon sens le fondement du récit, est bel et bien cet amour fou, fulgurant et passionnel qui explose entre eux. Il aura suffi d’un seul échange dans une salle d’interrogatoire, pour que l’un est envie de l’autre, comme un besoin, comme une folie qui dévaste tout sur son passage.


Isadora et Tristan ce sont des personnages bruts de fonderie, ne vous attendez pas à de la mièvrerie ou du romantisme. C’est chaud, érotique, intense voir même sauvage. L’abnégation dont Isadora fait preuve m’a particulièrement émue et bouleversée. Elle est si forte, inébranlable alors qu’au fond d’elle même, elle est détruite. On la sent tellement sur la corde raide dès le début du roman. Isadora le dit elle même : elle n’a de cesse de puiser au fin fond de ses ressources pour relever la tête, faire face et donner l’image d’une femme inflexible qui maîtrise tout, même les aspects les plus insignifiants de sa vie. C’est ce côté là chez elle qui m’a tant touchée. Isadora n’a pas besoin d’être chouchoutée, consolée, loin de là. Tristan va lui apporter ce qu’il lui faut pour continuer de lutter : de l’affrontement et de la passion. Entre eux ce sera toujours comme ça.


Je ne trouverai rien de mieux que ce bref échange ci-dessus pour illustrer ce qui anime Isadora et Tristan.


« - Tu m’obsèdes jusqu’à la possession, murmure-t-il-t-il dans le creux de mon cou.

- Et tu me possèdes jusqu’à l’obsession, soufflé-je en retour »


Petit zoom sur Janus, qui passe tout son temps une clope au bec, « une tétine à cancer » comme il dit. Il est cash, trash et clashe plus vite que son ombre. Miss Hyde va le bousculer, au point qu’il va très vite revendiquer sa belle : elle lui appartient, elle est à lui point final. Ce personnage joue avec nous : tantôt il se montre sexy, très sexy, touchant, perdu avec ses sentiments, tantôt il nous ferait presque vomir (en lisant le roman le lecteur comprendra pourquoi). Robyne, tu as su, à travers Janus, illustrer parfaitement son dédoublement de la personnalité.


Grâce à ces deux personnages très forts, tu nous plonges dans un univers très sombre, qui interroge et écœure. La romance est ici au service d’un thriller rudement bien ficelé. Sombre, je disais et c’est un euphémisme. Il faut s’attendre à des scènes difficiles, il y a eu de nombreux moments où des larmes m’ont échappées. Tu vas loin, très loin même, c’est très audacieux mais rudement bien construit. C’est une dark romance, et ça je ne m’y attendais pas non plus. Mais quelle Dark ! Mon dieu, mais c’est totalement ma came, comme me l’a dit Jouly. Robyne, je crois que de tous les romans que j’ai pu lire de toi, celui-ci est mon préféré. Tu m’as cueillie littéralement avec ta plume de dingue et cette histoire dont je me souviendrai longtemps.


Tu as su monter une vraie toile d’araignée répugnante autour de l’Organic. L’illustration de la lie de la société en col blanc, sale, avide et violente, n’aurait pas pu trouver meilleur écho que dans ce récit.


Bref, je ne m’y attendais pas...c’est ça la beauté de la lecture. Les passages narratifs ont beau être très nombreux, étonnamment ils ne m’ont pas gênée ici. J’ai dévoré ce livre, et j’avais même presque « peur » de le finir car je savais qu’il allait me manquer par la suite.


Il serait presque inutile (mais je le fais quand même) de te préciser c’est un gros coup de coeur pour moi. Il nous a valu de nombreux échanges de notes vocales avec Jouly, ma complice livresque, tant il nous a animé. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas fait une lecture commune, et « Organic » nous a rappelé quel plaisir c’était pour nous, de pouvoir partager nos ressentis conjointement et simultanément.


Pour finir, je n’aurais qu’une seule chose à te dire :

Merci Robyne.






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