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Pas un mot - Ludivine Delaune


Je remercie les Editions Black Ink pour ce Service de Presse.


« Pas un mot » est une romance qui s’apparente, pour moi, à une romance contemporaine jeune, puisque les héros n’ont que la vingtaine, avec une intensité très marquée dans les sentiments qui animent nos héros. Ce titre m’a amené à m’en faire une idée et pourtant, je me suis laissé surprendre, dans le bon sens, car en y pensant à la fin, il est tellement significatif de toutes les facettes présentes dans l’histoire et pas seulement de ce qu’il faut taire.


L’auteure nous embarque avec son héroïne, Hannah dans les méandres du deuil et de la culpabilité, de manière rebelle, colérique et enchainant les excès et provocations pour oublier. C’est une fille solitaire qui se complait dans sa douleur, avec un carcan de colère, une terreur de l’abandon, de souffrir à nouveau. La citation de Sénèque que Ludivine a choisie la définit tellement, pour ce qu’elle est devenue depuis cinq ans :« On a des mots pour dire une peine légère, mais les grandes douleurs ne savent que se taire. »

Ces phrases empruntées ont été savamment choisies par l’auteure pour ouvrir chaque chapitre, elles sont d’horizons divers et collent à la perfection à l’état d’esprit du chapitre.


La rencontre avec Caleb est juste un plaisir à lire, car c’est un jeu de provocation, pour connaitre l’autre, tout en voulant avoir le dernier mot. Je me suis tellement attachée au personnage de Caleb, qui est très réfléchi, complètement à l’opposé d’Hannah, avec beaucoup de culture qui lui permet de faire mouche, sans en mettre plein la vue. Il est toujours dans la justesse d’analyses, le bon mot, avec ce recul sur son statut, sa personnalité et les autres, grâce à son sens de l’observation et sa position volontaire de retrait. Cette fille l’attire, l’intrigue, mais il n’est aucunement dans la recherche de la popularité, mais plutôt de la liberté.


Leurs échanges et joutes verbales sont croustillants, car ils n’ont rien de commun, sont complètement singuliers à l’image de leur duo opposé. L’un invite et l’autre repousse sans en avoir véritablement l’intention. Pourtant, ces échanges si atypiquement savoureux vont se perdre petit à petit, avec l’évolution de leur histoire, j’ai trouvé ça dommage.


La trame élaborée permet de découvrir les secrets de chacun, au fur et à mesure, on dénoue petit à petit au fil des pages, les mystères de leur passé, avec des bonds dans le temps. Le lecteur est maintenu ingénieusement en haleine avec cette sorte de suspense.


L’histoire d’Hannah est véritablement bouleversante, et pourtant c’est le personnage de Caleb qui m’a le plus ému, par cette volonté farouche, de vouloir l’approcher, partager, l’aider malgré son profond désir de repousser tout le monde. Ce jeune homme a une sacrée sagesse dans ses paroles et son comportement. Alors que son côté rebelle, entêté à elle, a finit par m'agacer sur la fin.


La plume de Ludivine Delaune plonge son lecteur dans la douleur, le combat de ces héros, leur lien, leur complicité inattendue avec authenticité. J’ai juste le regret de ne pas avoir lu les échanges entre certains personnages pour clore l’histoire, ou qu’ils arrivent trop tardivement… Certes il faut pardonner, mais le rôle d’Harper aurait mérité quelques mises au point, même avec Caleb.


Ce livre fut un moment de lecture intense, avec l'incertitude sur l'avenir et le passé des héros. L'auteure démontre par sa belle plume que les opposés s'attirent, se complètent, et qu'il faut s'autoriser à aller chercher son bonheur, il faut juste être à l'heure au rendez-vous !



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