Nous remercions les Editions Black Ink pour ce Service de Presse.
« Ephraïm Fuckin’Shuster », je ne sais pas combien de fois j’ai murmuré ou chuchoté le nom complet du héros du tant attendu « Queen of hearts » ! Ma pauvre Jouly n’était pas gâtée de m’entendre lui susurrer ces 3 mots au sein de mes interminables notes vocales. Rares sont les fois, où nous arrivons à lire en même temps un roman, alors lorsque ça arrive, les débriefings livresques sont encore plus longs, vous pensez bien!
La télé-réalité n’est pas ma tasse de thé, surtout celle qui nous ai proposée actuellement, totalement affligeante à mon sens, scénarisée de bout et bout et ne met pas en valeur ses participants...loin de là! Bien sûr, j’ai regardé un certain nombre de ses programmes par le passé. Le côté sociologique de ce type d'émission est malgré tout intéressant... Mais malgré la trame de fond de « Queen Of Hearts », ressemblant à s’y méprendre au fameux « The Bachelor », je me suis prise au jeu du set sur lequel Virginia et Ephraïm (fuckin’ Shuster) vont se rencontrer. Les Twins nous ont décrit avec brio l’envers du décor télévisuel avec beaucoup de justesse et de cynisme.
Virginia a un rôle détestable à manipuler les candidats pour correspondre en tout point au scénario fixé. Elle pourrait être une personnage avec lequel on peut ne pas accrocher. Pourtant, elle m’a tant touchée. On la sent comme une cocotte-minute, prête à exploser à tout moment. Elle est tiraillée entre son attirance pour le king of hearts (Ephraïm Fucki… bon, Vous aurez compris je crois 😊) et son allégeance au maitre du set, ex-petit ami, j’ai nommé l’odieux Nate.
La belle m’a émue à plusieurs reprises, tant par son histoire, son passé, que par sa personnalité. Son personnage est vraiment réussi d’autant plus lorsqu’il est associé à Ephraïm. Entre eux, c’est le feu !! Lui a une façon bien particulière de la surnommer, elle lui tient tête et sait le provoquer. Ça matche immédiatement entre eux. Pourtant Virginia n’a rien d’une prétendante, mais elle a très vite tapé dans l’œil du golden boy. J’ai aimé lire leur attirance et la passion qui les animent tout au long du roman. Les auteures ont le chic pour nous arrimer à leur récit, entre humour, amour, désir et rebondissements.
On lit les chapitres, comme si on regardait « Queen Of Hearts » à la TV. L’écriture des auteures est fluide, addictive, ce qui n’est plus une surprise. Moins sombre sur « Sinner Love » et Darrow, il est hyper plaisant de mieux comprendre Ephraïm, qui se montre empathique, touchant mais aussi maladroit. Ce beau gosse vaut le détour, il mérite d’être lu! Probablement que l’un de mes moments favoris est lorsque Chlore et Juliette nous embarquent pour découvrir le domaine Shuster. Le côté relation interdite qui unit Eph et Gin m'a totalement grisée.
J’ai donc passé un excellent moment, l’histoire originale m’a accrochée et m’a poussée à me questionner. On croise au détour de quelques chapitres Hazel et Darrow pour notre plus grand plaisir. Vous l’aurez compris ce roman est à découvrir absolument : pour ces personnages haut en couleur, abîmés par la vie, qui ne croient plus en l’amour. Pour les situations cocasses dans lesquelles se trouvent les candidats de ce « roman télé réalité ». Pour l’intensité de dingue qui règne entre Virginia et Ephraïm, à leur besoin de l’un de l’autre qui les nourrit et les consume.
« Queen of hearts » est une romance qui concentre tout ce que j’aime : mystère, de l’intensité, de la passion, du déchirement.
Je ne m’attendais pas à plonger autant de cet univers de la téléréalité que j’exècre par-dessus tout et que je me refuse à regarder. Et pourtant le faire en lisant c’est assez étonnant, les auteures ont rendu ça tellement réaliste dans sa mécanique, ses rouages, mettant bien évidence ses effets pervers et ravageurs sur des candidates mais pas que, du coup, on a l’impression de regarder cette émission avec l’envers du décor et ce n’est plus la même donne.
J’ai été touché en plein cœur par Ephraim Fuckin’ Shuster, il m’a remuée dans sa détresse, son mal-être. Enfermé dans cette espèce de prison dorée, où il est obligé de donner le change, l’image celle forgée depuis plusieurs années. Lorsqu’il va être au contact de Virginia le masque tombe peu à peu, même si les premiers échanges sont de la pure provoc pour se protéger l’un et l’autre (du pur bonheur à lire). C’est les failles de cet homme complexe, déchiré entre ses blessures et ses promesses, que j’ai aimé lire. Il est là sans avoir envie d’y être, mais doit le faire pour l’image, son entreprise, Darrow, utilisant la poudre aux yeux comme il sait le faire mais...
Un vrai jeu de dupe avec les caméras, mais qui en sortira vraiment vainqueur ou tirera son épingle du jeu ? le prétendant ou ceux qui en tire les ficelles pour un profit d’audimat ?
Et puis Virginia est également touchante dans son désespoir, avec un boulot qu’elle fait à merveille mais qu’elle déteste de plus en plus, une relation avec son ex, et son patron qui n’a rien de sain... Grrr que j’ai eu plus d’une fois de lui faire avaler son talkie-walkie ou ses caméras ! Ses points de vue sont plus introspectifs et narratifs, mais le rythme reste dense et équilibré.
La relation Ephraïm-Virginia est compliquée, interdite, par cette émission, par leur rôle, mais va se mettre en place très doucement. Peut-être un poil trop pour moi qui aurait eu besoin d’un peu plus d’actions au départ. Mais je vais être servi ensuite en rebondissements, révélations et retournements de situation. Les moments volés entre eux en ressortent intenses, impulsifs, et d’une beauté lorsque les barrières tombent, les langues se délient ! Eux qui ne voulaient plus aimer, ils vont être servis ... et tellement bien.
La force des quatre mains de ces auteures est qu’elles sont où on ne les attend pas, qu’elles bousculent d’une certaine manière la romance, sur la forme avec comme toile de fond cette émission télé à vomir. Elles y intègrent une romance véritablement poignante, inattendue, interdite, avec des personnages écorchés, une histoire complexe, des amis de haut vol, dont on prend plaisir à revoir !
Un régal de lecture et un coup de foudre pour Ephraïm, sans avoir répété son nom, et ses surnoms à la chaîne, n’est-ce pas Valou ??? Et j'ai même apprécié un télébookréalité grâce à la plume de ces deux auteures !
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